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#322
on la trouve souvent assise sur un banc près de l'église, à flâner et réfléchir, parfois elle somnole, apprécie le soleil (ce sont ses rares moments de tranquillité) + elle lit beaucoup, ces temps-ci moins que d'habitude cependant + (quelque chose semble la préoccuper) + sa voix est claire, et posée. elle a un petit accent mais on ne saurait l'identifier + elle avait un compte Instagram, pendant ses années collège, mais un sermon de son grand père a suffi à ce qu'elle le supprime et désormais elle évite les réseaux sociaux comme la peste + en parlant de choses qu'elle évite comme la peste, elle a tendance à se méfier énormément des garçons, et des hommes en général + elle est faible durant l'hiver + a un faible pour les sucreries (notamment un célèbre bonbon en forme de fraise) mais n'en consomme que très rarement + sa vie est modeste et illuminée par la lumière de Dieu + elle aime les chats, mais n'ose pas faire grand chose de plus que des caresses et des papouilles pour les chats errants du quartier + quand ça ne va pas, on la retrouve souvent accroupie dans un coin de rue en train de faire un gros câlin à un chat + depuis un certain sermon, elle ne possède plus de téléphone portable + souvent elle se sent coupable de crimes qu'elle n'a pas commis + a peur pour son avenir, a peur du futur, qu'adviendra-t-il d'elle ? + ses manières et sa façon de parler pourrait faire sourire ou interloquer mais elle ne se verrait pas parler comme on l'attendrait d'une jeune fille de son âge : en vérité elle n'arriverait peut-être pas à parler "normalement", elle n'a pas été élevée comme ça et ne côtoie pas d'adolescents + Marie ne se doute absolument pas de sa proportion à pouvoir casser les dents des importuns qui lui chercheraient des noises, mais Dieu sait qu'elle en est tout à fait capable.
Très chère mère,
Je me retrouve à nouveau à vouloir t'écrire, en cette belle journée de printemps. Tu n'es pas là pour le voir, mais Saint-Cley est magnifique en ce mois de mai. Bien sûr, il pleut encore beaucoup, et je mentirai en te disant qu'un grand soleil illumine notre village. Mais je trouve que cette journée est belle. Ma chère maman, encore une fois, il m'est difficile de mettre des mots sur ce que je ressens. Encore une fois, je n'arrive pas à trouver l'inspiration qui m'est si précieuse d'ordinaire. Peut-être n'ai-je plus rien à te dire.
Souvent, quand je pense aux raisons de ton départ, je me questionne, je réfléchis énormément. Et toujours, me vient cette réflexion qui me fait tant grincer des dents: et si tu avais raison, maman ? Et si Saint-Cley était un poison, un piège, une erreur ? Une prison, elle l'est, je le sais, je le vois bien. Et je comprends bien pourquoi tu m'as laissée ici, maman, et je ne t'en veux pas le moins du monde, sache-le. Je ne suis pas rancunière, maman, je ne t'en veux pas, et j'aime toujours ton fantôme, j'aime toujours les histoires que me raconte Grand-Mère. Je les ai toutes apprises par coeur, pour pouvoir te conter et t'imaginer parfaitement à mon tour. Je sais tout de toi, et encore une fois, je sais si peu.
Car je sais que cette lettre ne te parviendra jamais, très chère maman, je me permettrai d'être honnête, d'une honnêteté dégoutante et détestable. Je n'aime pas tes parents, maman, je déteste le poids des responsabilités qu'ils ont placé, si tôt, sur mes épaules. Je comprends ta fuite, maman. Je comprends les raisons. J'aurais juste, parfois, aimé que tu m'emmènes avec toi. A quoi ressemblent les grandes villes de France, et du monde autour ? Je veux apprendre les langues de ce monde et voir les paysages loin de Saint-Cley. Je veux être une jeune fille comme les autres. Est-ce ridicule ? Je me sais la risée d'une partie des habitants, et le cauchemar d'une autre. Je vois comment les jeunes gens de mon âge me regardent. Je vois comment les personnes âgées me regardent, elles aussi. Je vois la pitié et l'amusement. Je vois la tristesse et la curiosité. Vois-tu, chère Mère, je les hais tous. Ils sont détestables, et affreux, et pathétiques : mais je ne peux m'empêcher d'être leur égale, je ne puis être meilleure qu'eux, simplement car je ne sais pas le faire.
Un jour je te rejoindrai, chère maman, loin de cette maudite Saint-Cley. J'aimerais retrouver mon père, et lui demander comment il te voyait, toi. J'aimerais tant de choses, tout en sachant que peu d'entre elles se réaliseront. Je me sens si triste, Mère.
#327
j'ai bien hâte de découvrir l'histoire et son évo rp !
#340
tellement atypique aussi de part son éducation, j'ai beaucoup trop hâte de la voir inrp 
(et le camembert avec + les pourcentages en disent tellement et si peu à la fois olala)
#341
Merci beaucoup vous deux ! J'espère que la suite de la fiche vous plaira 
#347
#348
Bon sang de bois. Marie est tellement plus touchante que ce à quoi je m'attendais, en vérité ? En vrai, je m'attendais plutôt à ce qu'elle soit dure et froide, et en fait en m'approchant un peu plus d'elle via son histoire, elle est beaucoup plus humaine qu'elle en a l'air dans un premier temps.
Je l'aime beaucoup, genre j'ai beaucoup de tendresse pour elle ! J'espère qu'elle trouvera son père, quoi que ça lui coûte, finalement, et qu'elle aura un jour l'occasion de se barrer de Saint-Cley, au moins de partir un peu à l'aventure ? Gosh. Je lui souhaite vraiment que le meilleure à cette chère Marie ! 
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