Une petite annonce à faire passer ? Le tableau d'affichage est à votre disposition, juste ici.
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Charlie Faure
Posts : 54
Arrivée : 18/01/2021
Faceclaim : Salo - sh0d03
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] 10010013
https://desesperance.forumactif.com/t45-charlie-la-fuite-en-avan
Charlie Faure

#351

Mar 2 Fév - 11:31


Si j’avais su, je n’aurais pas calé le vieil André en fin de tournée, surtout pas en fin de journée. Parce que bon, si j’ai personne après, je peux bien boire une petite goutte avec lui… En tous cas c’est ce qu’il me dit. De toute façon c’est pas comme si, en rentrant, j’allais pouvoir gérer ma paperasse, avec internet qui merde. Alors j’ai naïvement accepté.
Heureusement que j’avais fini de lui retirer ses points de suture avant de goûter à la gnole qu’il a sorti d’un placard poussiéreux, c’est qu’elle cogne ! C’est qu’il a la main lourde ! C’est que je n’ai jamais le temps de voir le fond de mon verre avant qu’il ne me resserve… Et c’est pas l’arrivée du vieux Francis qui va arranger les choses. Moi qui pensais qu’il allait me servir de diversion et que j’allais pouvoir m’éclipser. Râté ! Parce qu’ils ont plein d’histoires à raconter, et que visiblement c’est pas désagréable de les glisser dans une oreille neuve.

J’sais pas combien de temps j’ai passé à la table de la cuisine recouverte d’une toile cirée aussi vieille que moi avant que le Dédé ne décide de nous foutre dehors. Il fait nuit. Mais ça veut rien dire, en ce moment ce flemmard de soleil se couche à 17h30.
Je regarde un instant ma caisse, elle me regarde en retour. Et c’est le vieux Francis qui nous départage.

- T’vas pas conduire dans c’t état ptiot, tu marches déjà pas droit. J’te r’dépose.

Je crois que j’ai voulu marchander, pour pas l’obliger à faire un détour, mais j’suis pas sûr. Toujours est-il que, dans la camionnette du vieux Francis, j’me dis que j’ai pas envie de décuver tout seul à la maison.
Du coup quand il me dépose devant ma porte, après l’avoir regardé repartir, au lieu de rentrer je m’avance sur le chemin. Après tout, le voisin m’a bien dit que je pouvais lui rendre visite, non ? Si. Je crois ?
Il pleuviote, une de ces petites bruines bien désagréables, une petite bruine qui me fait regretter de ne pas avoir de capuche. Du coup je remonte mon col et me remonte les épaules jusqu’aux oreilles. Comme une tortue. L’idée me fait rire.
Le trajet m’a l’air très long et très court à la fois. Je m’occupe en fredonnant, pour couvrir le son de mes propres pas qui me fait un peu flipper sur cette petite route de campagne, dans le noir.
C’est une idée à la con, non ? D’aller frapper chez l’homme des bois ? Du coup, pourquoi je ne rebrousse pas chemin pour me foutre au chaud ? Peut-être parce que j’ai bien envie de voir la petite moustache du voisin.

Oh ! La voilà la moustache du voisin ! Enfin, sa baraque déjà. Bientôt la moustache, bientôt.
Je suis bien trop content de frapper à sa porte, j’y mets tout mon coeur, et, avec de supers coups de phalanges bien placés, lui joue même une petite mélodie en tapant sur le battant.

- Hé ! J’ai une poule égarée pour vous !

Du coin de l’oeil j'aperçois un escargot qui monte, lentement mais sûrement, sur la façade. Du coup je délaisse la porte une seconde pour approcher un doigt de ses antennes et m'amuse en les voyant se rétracter.

- Héhé, vas-y bonhomme, grimpe…

C’est pas cool de lui foutre les doigts dans les yeux comme ça. Je m’en veux un peu. Mais c’est comme hypnotisant.


Olivier Dubois
Posts : 63
Arrivée : 20/12/2020
Faceclaim : lieutenant tsurumi (GOLDEN KAMUY)
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] Ofap
https://desesperance.forumactif.com/t33-boyfriend-experience#35https://pinterest.com/https://pin.it/1y3dp0o
Olivier Dubois

#356

Mer 3 Fév - 10:10
toc, toc, TOC TOC, toc, TOC !
le garde forestier sursaute en entendant les coups brusques frappés contre sa porte qui résonnent dans toute l'entrée.

il n'était pas si tard que ça, mais aujourd'hui, enfin, ce soir, plutôt, Olivier n'attendait personne.

ce genre de soirs d'hivers un peu trop froids,
un peu trop tristes,
il les passe à essayer de ne pas trop réfléchir. sa technique, cette fois, c'est une émission de radio sur un fait divers terrible qui s'est produit il y a une trentaine d'années. installé dans la cuisine, il écoutait la voix calme de l'animateur qui narrait des évènements qui faisaient froid dans le dos, des histoires de templiers, de soleil et de feu, le tout en fumant cigarette après cigarette.

jusqu'à ce que ça toque.

il sait bien que l'heure des règlements de compte fourches et torches en main en pleine nuit dans les village, c'est fini depuis longtemps, mais il ne peut s'empêcher d'être un peu inquiet lorsqu'il se lève et s'avance vers l'entrée.
d'habitude, pour lui demander un coup de main pour emmener à l'équarisseur une carcasse de biche toquée par un 4x4, on l'appelle même à 3 heures du matin, mais on ne le dérange qu'au téléphone, on se déplace rarement jusqu'à la lisière des bois pour venir le voir.

mais la voix qu'il entend à travers la porte le détend vite. il ne la reconnait pas tout à fait, mais ça n'a pas l'air d'être une requête insupportable qui va le tirer de chez lui. ... au pire, c'est juste une mauvaise blague, car il est plutôt sûr d'avoir réparé le grillage de l'enclos des poules depuis dimanche dernier. du coup, c'est visiblement une façon de le motiver à ouvrir, ce qui le fait rire, car il a entendu de meilleurs façon de l'attirer hors de sa tanière. il le dit même franchement, en ouvrant enfin la porte :

j'ai connu mieux, comme phrase d'accroche pour me drag- ... ah, c'est vous.

oui, c'est le voisin, devant sa porte, visiblement assez intéressé par un gros escargot qui monte tranquillement le long de la maison. Olivier se demande si le voisin parlait de lui, en parlant de poule égarée, et ça le fait un peu sourire, mais il est aussi étonné de le voir à cette heure là, surtout que...
ben, il a pas l'air très bien, le voisin, là, non ?

il fait un pas, inquiet.

... il y a un problème ? ça va pas ?

mais dès qu'il s'approche assez de Charlie, il sourit franchement et oublie tout de suite son inquiétude.

ola, ouais, ça va plutôt bien, en fait, mon gars !

ça sent bien la mirabelle, ça c'est sûr. on ne sent que ça, sur le voisin, et ça fait rire franchement Olivier, car il sait très bien où Charlie a du s'égarer, pour être dans cet état là. mais pourquoi ne pas être rentré chez lui pour aller se coucher, pourquoi être venu toquer à sa porte ? ce serait un peu cruel de le renvoyer tout de suite, surtout qu'il n'est pas sûr qu'il puisse marcher tout seul jusqu'à chez lui, et Olivier ne se sent pas vraiment d'humeur à porter le voisin sur tout le chemin.

donc qu'est-ce qu'il peut faire, à part le laisser rentrer ?

bon, ben, si vous avez fait le chemin jusque là, je peux pas vous renvoyer de suite... vous avez pas bu d'eau, je présume ? allez, entrez, entrez...

il pousse un peu le voisin pour le faire entrer et ferme derrière lui.
de doigt, il indique la porte encore ouverte de la cuisine.

sa pauvre cuisine triste, qui l'accueillait pour une pauvre soirée triste,
sa cuisine avec son cendrier plein qui sent le tabac, une cigarette pas encore terminée laissée dedans, sa cuisine avec la voix de l'animateur radio qui continue de parler de sacrifices et de mises à mort.
Charlie Faure
Posts : 54
Arrivée : 18/01/2021
Faceclaim : Salo - sh0d03
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] 10010013
https://desesperance.forumactif.com/t45-charlie-la-fuite-en-avan
Charlie Faure

#358

Mer 3 Fév - 11:08


Escargot de Bourgogne, montre moi tes cornes, si tu ne veux pas, je te mets les doigts dans les yeux… Ah non, c’est pas logique. Est-ce que je le décroche de son mur pour le remettre dans l’herbe ? Mais s’il est monté jusque là, c’est peut-être qu’il a un but, atteindre le toit par exemple… Hum, je devrais peut-être l’aider en le montant de quelques centimètres.
Je suis à deux doigts de lui attraper la coquille quand la moustache du voisin apparaît. Oh, ça c’est cool ! Ça c'est sympa ! Ça, ça vaut bien les longues minutes de marche sous la bruine. D’ailleurs j’ai les cheveux qui commencent à me goutter dans les yeux. Ça m'empêche pas de sourire largement à la moustache du voisin, pas mécontent de la voir.

- J’voulais pas vous draguer, pas tout d’suite ! Mais si vous voulez j’en ai des mieux des phrases d’accroche !

Hé mais c’est qu’il est entreprenant l’homme des bois là, à empiéter un peu sur mon espace vital en s’approchant avec ses petits sourcils froncés. Ça lui donne l’air ronchon cette mine inquiète, heureusement que ça ne dure pas.

- V’vous f’siez du soucis pour moi ?

Pouah, l’articulation ! Je m’étais jamais rendu compte à quel point c’est compliqué. Mais on s’en fout non ? L’important là, c’est que le gentil voisin avec sa gentille moustache s’inquiète ! C’est normal que je me sente fier comme un coq à cette idée ?
Sans trop comprendre je me retrouve à l'intérieur et suis la direction que l’on m’indique jusqu’à arriver dans la cuisine.

- D’l’eau ? Ah nan, j’crois pas.

Je retire mon manteau trempé pour le poser sur le dossier d’une chaise, il tombe, je me baisse, le replace et me demande si je devrais pas rester accroupi un instant. La terre est basse, c’est bien qu’elle soit un peu moins loin un instant. Mais j’me relève quand même, parce qu’on est pas des bêtes ! Et vide mes poches sur la table de la cuisine, à côté du cendrier et de la radio qui papotte.
Les clefs, le portable qui vibre en affichant “king of shit - ne pas répondre”. Je m’arrête un moment en fixant l’écran, les yeux plissés pour être sûr de bien lire ce qu’il s’y affiche. C’est qui “king of shit” ? Pourquoi je lui ai pas donné de prénom dans mes contacts à lui ?
Je pose mes fesses sur une chaise, prends la cigarette à moitié fumée qui attendait que quelqu’un s’occupe d’elle sur le rebord du cendrier, et repose mon téléphone sur la table en regardant le voisin, tirant sur sa clope.

- Vous z’écoutiez quoi ? J’vous dérange ?

J’espère bien que la réponse est non.
Il y a une petite partie de moi qui se dit que, quand même, c’est une question qu’il est bon de se poser avant de s’incruster chez les gens sans y être invité. M’enfin, maintenant c’est fait !

Olivier Dubois
Posts : 63
Arrivée : 20/12/2020
Faceclaim : lieutenant tsurumi (GOLDEN KAMUY)
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] Ofap
https://desesperance.forumactif.com/t33-boyfriend-experience#35https://pinterest.com/https://pin.it/1y3dp0o
Olivier Dubois

#359

Mer 3 Fév - 11:51
Olivier devrait être en colère, de se faire déranger ainsi. il devrait au moins râler, ronchonner, pester comme il sait si bien le faire, souligner que ce n'est pas une heure pour aller toquer chez les voisins quand on est aussi gris que ça, que ça ne se fait pas, que les citadins n'ont franchement pas de manières...

il devrait dire tout ça,
mais au final, il se contente de rire.

c'est quand même un sacré spectacle, le voisin avec un coup dans le nez pareil, il doit bien l'admettre. il est d'assez bonne humeur pour ne même pas vraiment relever la promesse d'avoir de meilleurs phrases d'accroches, et il fait surtout tout pour ne pas penser à ce "pas tout de suite" sûrement jeté comme ça, sans aucune arrière pensée... sûrement.

heureusement, le spectacle de Charlie qui se débat avec son manteau pour enfin le mettre sur le dossier d'une chaise est assez distrayant pour ne pas trop penser aux mots qu'il vient de laisser s'échapper. d'habitude renfrogné, Olivier continue de sourire, car il ne peut pas faire autrement, avec ce pauvre voisin imbibé sur les bras. il est même assez clément pour le laisser se battre avec le contenu de ses poches et son téléphone sans rien dire, et lui tourne le dos pour fouiller dans ses placards.
il en ressort un verre, qu'il installe devant le voisin, et hausse un sourcil en voyant qu'il lui a même volé sa cigarette, mais ne dis encore rien, et se retourne à nouveau pour remplir la carafe qu'il a prise avec le verre.

la carafe remplie, il s'assied en face du voisin et lui sert un grand verre d'eau.

bois.

c'est dit du même ton qu'un ordre, il n'a même pas réfléchi et l'a tutoyé par instinct, mais son visage est quelque peu radouci par le sourire qu'il n'arrive pas à effacer.

il attend que le voisin s'exécute pour commencer de lui répondre :

ça me dérange pas, sinon j'vous aurait foutu dehors sans vous faire rentrer. j'écoute un truc pas très important.

pour illustrer ses propos, il se penche en arrière sur sa chaise pour atteindre son poste de radio sur le plan de travail, pour baisser le son de l'émission de radio qui continue de parler d'épées enflammées et de gourou même si plus personne ne l'écoute.

Olivier se redresse sur sa chaise et fixe maintenant le voisin. il regarde la cigarette qui s'allume doucement à chaque nouvelle bouffée, la façon dont ses doigts la tienne, la lueur au fond de ses yeux, celle de quelqu'un d'un peu trop content.
ça le fait sourire.

pourquoi cette visite ? d'habitude, les gens attendent de m'avoir vu deux ou trois fois avant de tomber sous mon charme irrésistible...

son sourire s'élargit un peu, il avait craint beaucoup de choses la dernière fois qu'il avait vu le voisin, mais il se dit que vu son état, il peut se permettre de baisser un peu sa garde, cette fois,
peut être à tord.
Charlie Faure
Posts : 54
Arrivée : 18/01/2021
Faceclaim : Salo - sh0d03
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] 10010013
https://desesperance.forumactif.com/t45-charlie-la-fuite-en-avan
Charlie Faure

#361

Mer 3 Fév - 14:32


Ça fait combien de temps que j’ai pas fumé de clope ? C’est le voisin qui a une mauvaise influence sur moi ? Ou c’est juste la vue de cette pauvre cigarette esseulée qui m’était insupportable ? Ou j’espère peut-être juste qu’elle m’aide à me rappeler qui est ce “king of shit - ne pas répondre”...
Le voisin s’assoit face à moi. Du regard, je fais des petits aller-retour entre ses yeux et sa moustache, sourire jusqu’aux oreilles, et hausse les épaules quand il me sert un verre. D’eau.

- Chef oui chef ! Ce s’ra que le… Pfiou 158eme de la soirée. J’veux pas vexer l’vieux Dédé mais c’est plus sympa avec vous !

Je plonge dans mon verre d’eau avec un gros soupir. J’ai trop bu pour ce soir, j’veux plus avaler de liquide. Mais l’eau c’est quand même pas une mauvaise idée. Allez, faut se faire violence, petite gorgée par petite gorgée.
Je sirote mon verre avec une lenteur affligeante, pendant que lui en profite pour dire des trucs pas sympa. Ça en efface même mon sourire.

- T’m’aurais foutu dehors ?

Ah, rien que de le dire à voix haute, je sens mon petit cœur qui se brise. Quoi que… Bah non en fait, vu qu'il ne m'a pas mis dehors !
L'ascenseur émotionnel est un peu brusque, mais je préfère qu’il remonte vers les étages plutôt qu’il s’enfonce dans les entrailles de la terre. Je suis plutôt satisfait, je peux recommencer à siroter mon eau, tout doucement. J’ai juste un petit problème de coordination. Pourquoi j’essaie de boire d’une main alors que de l’autre je veux repousser les cheveux qui me tombent dans la gueule ? Faut segmenter hein, c’est plus simple de prendre les tâches séparément. Surtout que c’est débile de me passer la clope dans les cheveux, je vais mouiller le filtre.
Du coup, d’abord, libérer la main du verre. Ensuite, les cheveux. Mouillés. Ça va boucler cette histoire. Puis, le verre d’eau. Voilà. Tranquille, rien ne presse. Et de nouveau, la cigarette. Je toussote à cette nouvelle taffe et tend la main vers l’homme des bois pour qu’il récupère sa clope, tout en l’écoutant me questionner sur ma venue.
Ah bah ça !

- La moustache.

Hors contexte, balancé comme ça, qu’il en fasse ce qu’il veut de cette info.
Je hausse un sourcil avec un sourire en coin en m'étonnant un peu du temps que met le commun des mortels pour tomber sous son charme.

- Deux ou trois fois ? Hé béh, j’y peux rien moi s’ils regardent mal.

Je termine enfin ce verre d’eau ! Quelle fierté ! J’en suis venu à bout.
Je le repose, triomphant, sur la table, en me perdant un moment dans la contemplation du voisin, songeur.

- Hum… Merde, c’est que vous d’vez être un sale type du coup… J’suis mal câblé, tous les gars dont j’m’amourache sont des connards.

Je fronce légèrement les sourcils devant cette révélation. Oh bah non alors, j’aurais bien aimé que ce soit pas un sale type. Mais toutes les études empiriques que j’ai menées sur mes différents crush sont formelles. C’est tous des connards, les rois des embrouilles… Des… “king of shit” ?
Oh putain !

- Elvis !

J’attrape mon téléphone qui me fait remarquer que j’ai 2 appels en absence et 7 textos de ce fameux “king of shit - ne pas répondre”.

- Mais bien sûr, Elvis ! Ah bah, merci Maman de lui avoir refilé mon numéro à celui là hein.

Je fais la grimace et repose le téléphone, face contre table, lui montrant toute la superbe de mon majeur. Avant de frissonner en m’enfonçant dans ma chaise, bras croisés, boudeur.
Je repose les yeux sur le voisin, l’air revêche.

- Z’êtes un sale type vous du coup ?

Je le scrute, inquisiteur, comme si j’allais pouvoir lire la vérité dans sa moustache. Ce serait drôle ça, que les extrémités rebiquent dans un sens ou dans l’autre en fonction de la grandeur d’âme de son porteur. Ça me fait marrer. Oh bah non, comment j’peux mener l'interrogatoire façon méchant flic si je me marre ?


Olivier Dubois
Posts : 63
Arrivée : 20/12/2020
Faceclaim : lieutenant tsurumi (GOLDEN KAMUY)
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] Ofap
https://desesperance.forumactif.com/t33-boyfriend-experience#35https://pinterest.com/https://pin.it/1y3dp0o
Olivier Dubois

#369

Mer 3 Fév - 21:48
c'est un bavard, le voisin, quand il s'y met, et Olivier doit admettre que ça l'amuse bien.

ou peut être que c'est un tout. son débit de paroles, le choix de ses mots, et les nombreuses tentatives de boire un verre d'eau, fumer sa cigarette et remettre en place ses cheveux. tout en même temps avec deux mains, c'est compliqué, mais ça devient vite impossible, surtout après une bonne tournée chez le Dédé, et ça ne fait que plus sourire Olivier, car il avait quelques doutes en sentant la mirabelles, et ses doutes sont maintenant dissipés. combien de fois il est rentré chez lui complètement torché après avoir "bu un p'tiot coup" en remerciement d'avoir ramené ses moutons fugueurs...

c'est vrai que ça tabasse, sa gnole, au Dédé.

encore plus quand on est pas habitué comme le pauvre voisin, qui a réussi à se dépatouiller avec son manque évident de mains en abandonnant la cigarette, qu'Olivier reprend.
il tire une bouffée en écoutant les explications embrouillées. mais il n'est apparemment pas au bout de ses surprises, quand Charlie explique la raison de sa venue. sa moustache... c'est un peu léger, comme raison... il répondrait bien quelque chose, une blague ou autre, car il faut quand même être sacrément pété pour se pointer chez le voisin sous prétexte de venir mater sa pilosité, mais il n'a pas le temps de répondre, car la suite n'est pas franchement mieux. ou peut être que si.

comment prendre ce genre de compliments ?

ils ne se connaissent pas, c'est la première fois qu'Olivier voit le voisin bourré, alors il ne sait pas s'il est du genre à raconter n'importe quelle connerie, ou si l'inhibition de la boisson lui fait dire des vérités qu'il n'avouerait pas en temps normal. alors il se tend un peu en écoutant la déclaration accidentelle, un sourire toujours au coin des lèvres,
il tire une nouvelle bouffée sur sa cigarette pour ne pas avoir à répondre tout de suite. car les compliments ne sont peut être pas sincères, mais ce que dit Charlie répond tout de même à certaines questions qu'il se posait.

en entendant les révélations du voisin, Olivier en oublie sa cigarette, qui se consume lentement entre ses doigts, il oublie l'animateur radio et ses dizaines de morts terribles, il ne prête même pas grande attention à la querelle entre Charlie et son téléphone,
il ne fait que le regarder,
il le fixe.
comme un oiseau de proie, il plisse un peu les yeux, son sourire toujours présent.

ah tiens ? ... toi aussi ?

il ne pense pas encore oser confier ce genre de choses, il le fera peut être, la prochaine fois qu'ils se voient sobres, alors il ignore tout le reste et ne répond qu'à la dernière question :

j'pense pas être une très bonne fréquentation, mais j'suis pas non plus un sale type complet, je crois.

il répond honnêtement, comme pour se mettre au même niveau que son hôte, qui peut difficilement mentir dans cet état. d'ailleurs, ce serait dommage qu'il ai une trop sale gueule de bois au réveil demain, alors Olivier reprend la carafe pour lui servir un deuxième verre d'eau, et il se lève.

sur le seuil de la porte, il ordonne une nouvelle fois :

bois. et bouge pas.

il ne s'explique pas plus, à quoi bon ? et part dans sa salle de bain.
en quelques minutes à peine, il revient dans la cuisine, une serviette de bain à la main, et s'approche de son voisin, toujours assis au même endroit. sa cigarette coincée entre ses lèvres pour libérer ses deux mains, il la déplie et la pose sur la tête de Charlie.
il fait un peu pitié, le pauvre, aussi trempé... Olivier ne veut pas le voir grelotter, mais il se raconte que c'est juste car ce serait des emmerdes en plus s'il tombe malade.

pfff, t'es vraiment tripé...

même s'il râle, il commence d'essuyer doucement l'humidité qui imprègne les boucles brunes de son voisin.

... t'aurais pas pu faire ça un autre soir ?
Charlie Faure
Posts : 54
Arrivée : 18/01/2021
Faceclaim : Salo - sh0d03
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] 10010013
https://desesperance.forumactif.com/t45-charlie-la-fuite-en-avan
Charlie Faure

#381

Jeu 4 Fév - 9:02


Les yeux plissés, je décroise les bras pour poser les coudes sur la table. Sur la table j’ai dit. Voilà. Le menton dans les mains, je l’observe.
Pas une bonne fréquentation. C'est-à-dire ? Pas une bonne fréquentation du genre “je fais pousser de la beuh dans le champs de derrière”, ou “je cache des sorcières”, ou “je picole un peu trop” - sur ce coup j’vais pas faire le malin - ou “je rappelle jamais mes coups d’un soir”, ou “j’escalade les clôtures pour l’amour des poules”, ou “si je tombe tu tombes avec moi, tu verras la prison c’est sympa” ? Parce que les premiers je m’en fous pas mal. C’est être une mauvaise fréquentation aux yeux de ma mamie, donc au final pas être si pire que ça.
Je hoche la tête, très concerné par sa vision de lui-même. “Pas un sale type complet” du coup. C’est déjà pas mal.

Oh hé là, doucement avec les verres d’eau ! Je gonfle les joues en ronchonnant. Et ronchonne davantage encore quand il se lève. Me laisser tout seul dans la cuisine avec un verre d’eau c’est pas sympa. Il me déçoit le voisin. En plus il donne des ordres. Il a un délire de dominateur à ordonner des trucs à tout va ?
Sauf que moi j’suis une pauvre petite créature docile, alors je le prends ce verre d’eau. Et pendant que je sirote, je tends l’oreille pour écouter ce que raconte la radio.
Ah oui, les sacrifices, le sang et le feu… J’crois que j’ai un peu la gerbe… Faut dire qu’il va dans les détails, brave homme soucieux qu’on se fasse une bonne image mentale. Là c’est bon, elle y est l’image mentale, elle est bien nette.

Je tourne précipitamment la tête vers la porte quand j’entends les pas du voisin s’approcher. Un peu trop précipitamment, parce que c’est la pièce qui tourne pendant une poignée de secondes.

- C’dégueulasse ce qu’il raconte le gars de la radio !

Je le suis des yeux en le regardant déplier une serviette. Si ça se trouve lui aussi il est du genre “sacrifice rituel”. Mais il n’y a pas d’arme planquée dans la serviette éponge. Juste une serviette éponge qui atterrit sur ma tête.
Ah, du coup c’est pas ce soir que je me retrouve immolé au nom de je ne sais qui. Tant mieux hein. C’est bien plus agréable ce petit massage de tête, puis ça réchauffe. Du coup je souris au voisin, en remuant la tête pour me mettre dans un angle ou j’arrive à le regarder. C’est un angle intéressant ça, on est pas habitués à regarder les gens sous le menton.

- Ouais ouais, on dit qu’c’est moi qui drague en tapant à la porte, mais c’pas moi qui papouille la tête de l’autre hein !

Soudain très concentré, j’avise la cigarette coincée entre ses lèvres.

- T’vas me cendrer dessus…

Sauf si… Je lève la main vers lui, avec toute la précision dont je suis capable à l’instant T, pour attraper la cigarette entre l’index et le majeur.
Mission réussie !
D’un petit coup, je fais tomber les cendres dans le cendrier, et tire une nouvelle taffe sur la clope avant de remonter la main à sa hauteur pour lui proposer de reprendre une bouffée.

- Pourquoi un autre soir ? I’s’passe quoi un autre soir ? S’tu veux, j’peux rev’nir un autre soir.


Olivier Dubois
Posts : 63
Arrivée : 20/12/2020
Faceclaim : lieutenant tsurumi (GOLDEN KAMUY)
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] Ofap
https://desesperance.forumactif.com/t33-boyfriend-experience#35https://pinterest.com/https://pin.it/1y3dp0o
Olivier Dubois

#383

Jeu 4 Fév - 10:05
Olivier ne sait pas exactement pourquoi il se donne autant de mal à bien s'occuper du voisin.
il ne sait jamais pourquoi il le fait pour les autres non plus, peut être car c'est plus fort que lui, alors ce serait franchement injuste s'il ne le faisait que pour les autres et pas pour son pauvre voisin complètement pété.

il n'est peut être pas obligé d'en faire autant, pourtant. mais il ne peut s'empêcher d'imaginer le pauvre gars se réveiller avec une gueule de bois terrible et un rhume par dessus le marché, et ça lui serre un peu le cœur, alors il ne peut s'empêcher de le forcer à boire de l'eau, et ne peut pas non plus s'arrêter de lui sécher doucement les cheveux. mais il ne peut pas admettre à voix haute qu'il se préoccupe vraiment de tout le monde, y compris son voisin, alors quand il lui fait part de ses réclamations sur le sujet de l'émission de radio, Olivier hausse les épaules.

t'es pas obligé d'écouter ce qu'il raconte.

il baisserait bien le son, mais le poste de radio est un peu trop loin, et il est un peu occupé pour l'instant, alors il n'a pas envie de bouger tout de suite. il se dit juste ça, qu'il a les mains occupées, qu'il ne peut pas bouger, tout ça pour ne pas se dire que c'est... étonnement agréable de s'occuper de quelqu'un.

enfin, quand c'est le voisin, et qu'il est aussi rond que ça, c'est aussi très drôle.
Olivier aime bien ses remarques, et elles lui arrachent un nouveau rire. il se dit qu'il va finir par complètement se dérider, s'il ne lâche pas son sourire de la soirée, mais c'est dur de résister.

tu le saurais, si je te draguais, crois moi.

et il n'a pas tord, car c'est pas vraiment un subtil, le garde forestier. tout le monde le voit arriver avec ses gros sabots, et ça ne le dérange pas tant que ça. il le fait tout le temps, même avec la boulangère, alors qu'il ne cherche pas spécialement à la charmer, mais à force de dire des mots faussement charmeurs, il fait croire qu'on prend le pli et que ça devient une habitude. et si ça lui permet d'avoir une ristourne de temps en temps quand il va chercher le pain, ça lui convient bien.

mais il n'a pas le temps d'expliquer tout ça, ou pas forcément l'envie, car il se fait dérober sa cigarette une nouvelle fois, et il ne grogne qu'un peu, signe qu'il est de bonne humeur. il laisse Charlie faire ce qu'il veut, car ce n'est pas bien méchant, et il lui tend déjà sa cigarette, qu'il reprend sans rien dire de plus. il est assez adroit pour ne pas ruiner les belles boucles de son invité avec les cendres, mais il n'est pas sûr que le voisin se laisse convaincre.
après tout, il a raison de défendre sa chevelure, il a vraiment de beaux cheveux.

je dis pas non pour un soir où tu fous pas de l'eau partout avec tes fringues gaugées... enfin, ça veut pas forcément dire que t'as le droit de recommencer, mais je vais quand même pas te laisser cuver dehors, hm ?

et c'est la vérité, il n'est même pas fâché de l'accueillir.
au contraire, ça égaye même un peu sa soirée qui s'annonçait déprimante. il faut dire que l'émission de radio ne peut certainement pas rivaliser avec une petite soirée de « rapprochement soudain avec son voisin ». ... depuis quand ils se tutoient, d'ailleurs ? enfin, maintenant que c'est fait, il ne peut plus vraiment revenir en arrière, ça ne se fait pas, alors il continue sur sa lancée, tant pis :

enfin, les prochains soirs t'es pas obligé de venir aussi chargé, hein.

Olivier doit maintenant admettre que les cheveux de Charlie sont assez séchés pour qu'il n'attrape pas froid, enfin, s'il tombe quand même malade, il aura au moins fait tout ce qui était en son pouvoir et il pourra se dire sereinement que ce n'est pas de sa faute. alors il recule un peu, pose la serviette sur le dossier d'une chaise inoccupée et se rassoit en face.

c'est quoi, le programme ?
Charlie Faure
Posts : 54
Arrivée : 18/01/2021
Faceclaim : Salo - sh0d03
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] 10010013
https://desesperance.forumactif.com/t45-charlie-la-fuite-en-avan
Charlie Faure

#388

Jeu 4 Fév - 15:05


Pas obligé d’écouter la radio, qu’il me dit !

- Mais t’étais parti !

J’allais quand même pas commencer à occuper l’espace sonore tout seul. Après on me prend pour un cinglé quand je me fais la conversation à moi même. Et j’allais pas non plus lire les messages d’Elvis. Quel nom de merde. Elvis.
Y’a le rire du voisin qui me sort Elvis de la tête, et ses mots qui piquent ma curiosité.

- Ah ? T’es du genre direct ?

Perso, quand je commence à papouiller quelqu’un c’est dans un but précis… Mais bon, visiblement les codes ne sont pas les mêmes à la campagne. Enfin quand même, va falloir qu’il fasse attention à sa communication non verbale le voisin, parce qu’après, moi, je peux me faire des idées.

- T’dragues pas en parlant d’poules, toi, du coup ?

Quoi que, qui drague en parlant de poule ? Même moi tout à l’heure c’était pas de la drague, juste un habile stratagème pour m’assurer de sa coopération.
Je me demande si l’escargot a réussi à atteindre le toit.
Et retirer une clope de la bouche de quelqu’un, c’est de la drague ? Est-ce que je suis venu pour draguer le voisin ?? Il me met le doute.
Je lui rend sa cigarette et ferme les yeux avec un soupir, particulièrement apaisé par ce petit massage des cheveux.

- Gaugé ? Ah bah oui, gaugé, bien sûr.

Il ne dit pas non à une nouvelle visite mais ça ne me donne pas le droit de recommencer bien qu’il ne me laissera pas dehors…

- J’pas compris.

Un haussement d’épaules en rouvrant les yeux - sinon il y a des chances pour que je pique un somme - j’ai pas tout compris mais j’imprime bien que, sobre, j’ai un droit de visite. Cool ! J’espère que je m’en rappellerai demain, de cette info.
J’essaie quand même de justifier mon taux d’alcoolémie de ce soir, comme si ça pouvait changer grand chose.

- C’est qu’j’sais pas dire non, en plus j’crois qu’j’ai fait mal au Dédé en enl’vant le dernier point, j’avais pas l'cœur à l’abandonner tout seul.

Ouais c’est bien mon grand cœur qui m’a poussé à rester pour boire des canons, pas mon foie.
Le voisin arrête de me tripoter les cheveux et retourne s'asseoir face à moi. On ne va pas se le cacher, je suis un peu déçu, j’aimais bien. Surtout qu’il me prend de court là avec sa question.

- Le programme ? Bah, j’crois qu’moi faut que je termine mon verre d’eau, déjà, parce que bon, t’l’as demandé si gentiment… S’agirait d’pas t’mettre en colère.

Je suspends ma phrase - tel le temps qui suspend son vol - en essayant d’imaginer l’homme des bois se mettre en colère. Je crois que j’ai pas trop envie de voir ça.

- C’toi le maître de maison mais c’est à moi d’donner le programme ? Comme si j’m’étais incrusté sans y être invité avec un plan derrière la tête ? C’est pas mon genre… Naaaaan. Je pouffe en secouant la tête. T’crois que j’voulais qu’on fasse une soirée pyjama ? On est trop vieux pour jouer à action ou vérité t’façon. Et puis, j’pas de pyjama.

Pfiou, ça fait beaucoup d’infos. Je m’y perds un peu. Alors comme si c’était un petit remontant, je prends mon verre d’eau - et mon courage à deux mains - et le vide d’une traite avant de le reposer bruyamment sur la table.
J’espère que l’escargot a atteint le toit.


Olivier Dubois
Posts : 63
Arrivée : 20/12/2020
Faceclaim : lieutenant tsurumi (GOLDEN KAMUY)
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] Ofap
https://desesperance.forumactif.com/t33-boyfriend-experience#35https://pinterest.com/https://pin.it/1y3dp0o
Olivier Dubois

#391

Jeu 4 Fév - 22:22
Olivier pensait se coucher tôt, ce soir là, mais la soirée a prit un autre tournant, et il serait vraiment dommage de gagner du sommeil pour perdre le spectacle du voisin bourré.

alors il continue de le regarder et de l'écouter, et il tend la main vers le paquet à moitié vide de cigarettes posé sur la table pour en prendre encore une. ce n'est certainement pas raisonnable, et il voit déjà son médecin traitant faire les gros yeux, mais comme il n'est pas là pour l'engueuler directement, tant pis.
même s'il était là, il n'en aurait fait qu'à sa tête, à vrai dire.

il doit s'y reprendre à trois fois pour craquer une allumette et allumer la cigarette pincée entre ses lèvres, car c'est dur de se retenir de rire en écoutant Charlie, qui se demande s'il drague en parlant de poules ou non, et qui semble visiblement se poser quelques questions sur sa façon de draguer en général, poules ou non.
mais enfin, l'allumette s'embrase, et la flamme survit assez longtemps pour atteindre l'extrémité de sa clope, et il peut tirer une nouvelle bouffée de nicotine tout en écoutant les explications du voisin sur son état.

ah, c'est vrai que si c'est une question de politesse... Olivier doit bien avouer qu'il ne refuse jamais non plus, quand on lui propose un coup, justement car ça ne se fait pas, de dire non. tout comme ça ne se fait pas de dire de dégager à un pauvre gars qui a l'air de passer une soirée compliquée, du genre du l'infirmier qui essaye de se dépatouiller devant lui entre ses cheveux, son verre d'eau, et son taux d'alcoolémie. au moins, il boit... il souffrira un peu demain, même si Olivier se doute bien que la honte sera sûrement un plus gros problème que la gueule de boise.
mais c'est pas son problème à lui, alors autant en profiter.

il se relève et sourit au voisin.

ouais, bien vu, on est un peu vieux pour les soirées pyjamas et les jeux de ce genre. à notre âge, quand on veut savoir un truc, on demande, on s'invente pas ce genre de jeux.

posée bien sagement sur le plan de travail de sa cuisine, sa cafetière italienne attend bien gentiment le matin. mais son propriétaire s'en saisit là, beaucoup trop tard, ou pas assez, à une heure inhabituelle, en tout cas, et il la remplit d'eau et de café moulu.

je t'avais promis de t'offrir le café, t'en veux ? ça peut aider à dégriser.

il attend quelques secondes la réponse, et pose la cafetière sur la gazinière. il faut juste qu'elle se mette à chauffer maintenant, c'est l'affaire de quelques minutes,
assez pour s'amuser un peu avec le voisin.

il se tourne face à lui, appuyé contre la gazinière, et ne s'avance vers la table que pour faire tomber la cendre qui se consume dans le cendrier, à intervalles réguliers.

pour répondre à ta question de tout à l'heure, j'ai jamais dragué en parlant de poules. mais bon, je m'adapte. si je te disais que tu es aussi mignon qu'un poulet égaré, et que ça me donne envie de ramener ton petit cul chez moi ; tu en penses quoi ? bon, t'es déjà chez moi, là, mais imagine : pas ici, pas bourré... tu en penserais quoi ?

son sourire s'est effacé peu à peu, mais il y a toujours une lueur d'amusement qui brille au fond de ses yeux. il ne sait toujours pas si le voisin est du genre à divaguer ou à ne dire que la vérité quand il boit, mais peu importe, sa réponse l'amusera dans les deux cas.
Charlie Faure
Posts : 54
Arrivée : 18/01/2021
Faceclaim : Salo - sh0d03
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] 10010013
https://desesperance.forumactif.com/t45-charlie-la-fuite-en-avan
Charlie Faure

#394

Ven 5 Fév - 9:36


Oh c’est un fumeur à allumettes le voisin ? Pas de briquet ? Je ne sais pas pourquoi mais ça m’étonne un peu. Ou alors ce qui m’étonne c’est le temps qu’il met à craquer son allumette. Parce que bon, ça me juge quand j’arrive pas à faire repartir mon feu, mais il est pas mal dans le genre lui aussi !
Il se relève et me sourit. Je l’aime bien ce sourire, même s’il me fait un peu me demander s’il n’y aurait pas anguille sous roche - baleine sous gravillon même. Ses mots ne me rassurent pas franchement. S’inventer ce genre de jeux c’est se laisser la possibilité d'échapper à une question dérangeante en optant pour un gage souvent encore plus dérangeant. Qu’est-ce qu’il veut savoir le voisin ?
Si je veux un café ? Il a pas compris le concept du coup ?

- J’sais pas si j’ai envie de dégriser. Mais j’veux bien le café !

Vraiment, je pense qu’il vaut mieux rester un peu bourré plutôt que de réaliser que je me suis incrusté chez lui à une heure indue. Enfin, après le couché de ce flemmard de soleil d’hiver.

L’homme des bois est là, debout, appuyé sur le plan de travail, à me fixer en tirant sagement sur sa clope, et l’ambiance change tout doucettement. Parce qu’il perd son sourire. Et je suis bien trop loin, ou alors je vois bien trop flou, pour distinguer s’il cache une petite étincelle frivole derrière sa moustache.
Je n’arrive pas à savoir si “mignon comme un poulet égaré” est une bonne chose. Par contre, l'idée que ça lui donne envie de ramener mon “petit cul” chez lui me fait hausser un sourcil et étire largement mon sourire. Il arrive à draguer avec ce genre d’approches ?
Alors là, ce que j’en pense, pas bourré et pas ici… J’en pense que s’il faut être un poulet pour lui donner envie de ramener “mon petit cul” chez lui…

- Cot cot.

Hé dis donc, il l’a maté pour savoir qu’il est petit mon cul ? Ou il suppose simplement ? Parce que là on joue à quoi ? A sortir les pires tentatives de drague possible, ou à se dragouiller ? Faut me mettre les sous-titres, j’ai pas tout mon discernement ce soir.

- Ce que j’en pense c’est qu’c’est pas de la drague ça ! C’est… Une invitation à la débauche. T’fais pas dans la subtilité…

Je me relève, garde un moment la main sur le dossier de ma chaise comme un vieux refuserait de lâcher son déambulateur, puis me lance. Me posant moi aussi contre les meubles de cuisine, je m’installe à la gauche du voisin.

- T’sais qu’à nous deux on a quatre épaules ?

Oh non, ça non plus ce n’est pas de la drague très subtile. Mais bon, maintenant que je suis lancé…
De la main droite, je désigne, les unes après les autres nos quatre épaules, dans l’ordre.

- Une mon épaule gauche Deux mon épaule droite Trois son épaule gauche Et quatre d’un air bien trop satisfait, j’enroule mon bras autour de ses épaules pour atteindre la dernière.

Je ne peux pas lui garantir que cette technique ancestrale ait déjà fonctionné. Mais elle a le mérite de me faire bien rire. Et puis, bon, tant qu’il ne râle pas, je peux garder mon bras autour de lui, stable roc immobile dans cette cuisine un poil trop mouvante.

Olivier Dubois
Posts : 63
Arrivée : 20/12/2020
Faceclaim : lieutenant tsurumi (GOLDEN KAMUY)
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] Ofap
https://desesperance.forumactif.com/t33-boyfriend-experience#35https://pinterest.com/https://pin.it/1y3dp0o
Olivier Dubois

#395

Ven 5 Fév - 10:30
Charlie semble avoir le don incroyable de toujours surprendre Olivier.

c'est sûrement car l'alcool du vieux Dédé lui donne un petit supplément d'imagination, mais il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'il fasse la poule. c'est pas si mauvais signe, en même temps, non ? avec un peu de chance, espérons que le voisin ne se souvienne pas de ça demain matin, car Olivier se fera un plaisir de lui rappeler à grand renfort d'éclats de rire.

mais il faut bien admettre que c'était pas très inspiré, sa remarque, à l'hôte de maison. peut être bien qu'il n'est pas si bon que ça pour s'adapter, après tout, un peu trop habitué aux succès faciles. et le voisin lui dit carrément, en lui disant que ce n'est pas vraiment de la drague, et il a sûrement raison... ah.
Olivier allait presque être d'accord, mais il n'est pas exactement sûr, est-ce qu'il invite vraiment à la débauche ? ... après tout, oui, il se souvient assez des sermons de l'ancien prêtre pour savoir que ça ne se fait pas, encore moins avec un autre homme... il a peut être vraiment raison, alors, Charlie. mais admettre ça, ce serait aussi passer de longues soirées très ennuyantes, alors au diable ces considérations là !

c'est bien mieux de faire la sourde oreille,
de se concentrer sur tout sauf ça. sur le fait que Charlie s'installe juste à côté de lui par exemple, sur la sensation de ses vêtements encore un peu humides, de l'odeur de fruits et d'alcool qu'il peut encore sentir s'il se concentre bien, maintenant qu'ils sont si proches.
tout et n'importe quoi pour ne surtout pas penser au reste, ça lui va bien.

je t'avais prévenu, si je veux te draguer, t'es le premier au courant. ça sert à rien de faire des ronds de jambe...

enfin, le voisin est pas bien subtil non plus. il fait d'abord hausser un sourcil à son hôte en posant sa question tarabiscotée sur leurs épaules, mais il pige vite le truc en sentant le bras qui se pose sur ses épaules, et c'est dur de savoir s'il se prend au jeu ou si c'est juste pour ne pas s'éclater sur le carrelage de la cuisine, mais Olivier n'est pas regardant, les deux hypothèses lui vont très bien.

hm, la tente pas avec quelqu'un d'autre que moi, car je suis pas sûr que ça marche très bien.

mais il ne peut s'empêcher de sourire, en tirant bouffée après bouffée de tabac, car c'est franchement direct, oui, mais ça ne l'a jamais embêté, un peu de proximité. sauf que... son but, ça n'était pas exactement ça. ce qu'il aime lui, ça va, il a eu le temps de potasser, ça ne l'intéresse pas vraiment plus que ça.
ce qu'il veut, lui, c'est des munitions, quelque chose à pouvoir utiliser le lendemain, le surlendemain, qui sait, la prochaine fois qu'ils se croiseront, en tout cas. il ne se pose même pas la question de si ça l'intéresse vraiment, de plaire à l'infirmier, mais il sait qu'il veut le faire juste car il peut, et il ne cherche jamais plus loin quand il a besoin d'une distraction.

mais toi, qu'est-ce que tu voudrais entendre ? qu'est-ce que tu veux qu'on te dise ?
Charlie Faure
Posts : 54
Arrivée : 18/01/2021
Faceclaim : Salo - sh0d03
Jusqu'à la dernière goutte [Olivier] 10010013
https://desesperance.forumactif.com/t45-charlie-la-fuite-en-avan
Charlie Faure

#397

Ven 5 Fév - 11:24


C’est pas si mal, ce côté brut de décoffrage qui permet, effectivement, de se rendre compte en une demi seconde si le voisin est en train de draguer. Je pourrais sûrement lui donner raison et me ranger dans son camp s’il n’avait pas utilisé cette expression qui m’amuse beaucoup.

- Moh… Inutile d’faire des ronds de jambe, ça dépend dans quelles circonstances et avec qui ! ‘Fin, j’dis ça, j’dis rien… Wink wink…

Hé béh, la subtilité c’est vraiment pas mon fort ce soir. Il serait peut-être temps de songer à arrêter de dire tout ce qui me passe par la tête. Et de faire tout ce qui me passe par la tête. Comme le coup des épaules.
Mais il n’a pas l’air contre. Il ne se débat pas, il ne prend pas ses jambes à son cou… Franchement, une grande réussite ! Et puis, il a beau me dire que c’est franchement nul comme technique, il a retrouvé le sourire perdu.

- Ça veut dire qu’avec toi ça marche pas si mal ?

Tout doux Charlie, qu’est-ce que t’espères comme réponse ? A quoi tu joues ? J’arrive même pas à savoir si je flirte ou pas, si je flirte tout seul ou pas, si lui flirte et pas moi… Hum, si, moi je flirte. Alors que si je me rappelle bien, c’est pour m’éviter des embrouilles avec deux bras, deux jambes et une pilosité faciale que je suis venu m’enterrer à Saint-Cley, c’est pas pour asticoter le voisin.
Voisin sur lequel je me repose pas mal, là, tout de suite. C’est pas inconfortable cette tiédeur contre mes côtes. En tous cas, c’est bien moins inconfortable que les questions qu’il pose. Qu’est-ce que je veux qu’on me dise ?
Je tourne la tête pour le regarder - c’est un peu décevant que cette proximité le rende flou ceci-dit - et freeze un moment, en me demandant ce que je voudrais entendre.
Je lui vole sa nouvelle cigarette, me remets dans l’axe, et tire une taffe en me perdant dans la contemplation de la cuisine. Après ce qui a dû ressembler à un mini épisode de mort cérébrale, je desserre finalement les dents.

- J’sais pas. D’toute façon la phase de drague c’juste pour s’assurer qu’l’autre est dans l’même mood. T’peux dire n’importe quoi, si l’autre est partant d’base, ça passera. Réflexion intense, je secoue la tête. Sauf balancer un “tu suces” à travers la rame de métro, non, ça, ça craint. Une nouvelle taffe Pis, on peut t’faire les plus belles déclarations du monde, ça veut pas dire qu’c’est sincère, ni qu’ça va pas te r’tomber d’ssus. Gros soupir, un regard en biais vers le téléphone qui a arrêté de vibrer sur la table, une petite pensée pour les hommes qui ont arpenté un bout de chemin avec moi avant de me pousser dans le fossé. J’préfère qu’on m’dise rien si c’est pour m’poignarder dans le dos par la suite.

Encore un gros soupir, encore une taffe. Je lui rends sa clope en retournant la tête vers lui.

- C’bien trop deep là d’un coup ! T’vois, pas b’soin d’café pour se dégriser.

D’ailleurs la cafetière commence à se faire entendre elle aussi. Ca va être bien un café. Mais avant de pouvoir le boire, faudrait faire de la place.

- Elles sont où tes toilettes Chef ?


Contenu sponsorisé

#0

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum